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la Révolution, ces locaux abritèrent l’Ecole centrale de la Moselle,
avant de recevoir les collections issues des mesures de confiscation
prises par la Convention. Quelque 60 000 volumes furent alors rassemblés,
provenant du puissant chapitre cathédral, lequel détenait le plus bel
ensemble de manuscrits ; de la collégiale Saint-Sauveur, des quatre
abbayes masculines (Saint-Arnould, Saint-Clément, Saint-Symphorien et
Saint-Vincent). Ajoutons, parmi les établissements détenteurs
d’ouvrages, l’abbaye de femmes Sainte-Glossinde, ainsi que la maison
des Jésuites, des Célestins, Dominicains, grands et petits Carmes,
Trinitaires, Récollets, prêtres de la Mission, etc. On y joignit également
les livres ayant appartenu à différentes bibliothèques ecclésiastiques
des environs de Metz, ainsi que les collections de plusieurs institutions
d’Ancien régime, telles que l’ordre des avocats au parlement de Metz
ou la Société royale des arts et des sciences. |