Le fonds général trouve bien entendu son complément dans les collections d’intérêt régional
(Lotharingica) ou local (Mettensia). Les sources de l’histoire messine et plus largement lorraine sont
abondantes, tant sous forme imprimée que manuscrite (surtout grâce au « nouveau fonds », dit aussi fonds de l’hôtel de ville, conservant chroniques et autres documents manuscrits relatifs au passé de la cité). La bibliothèque se veut de plus le conservatoire de la typographie
messine, depuis la fin du XVe siècle (le premier livre imprimé à Metz, les Ammoniciones ad spiritualem vitam
utiles, début de l’Imitation de Jésus-Christ, date de 1482), jusqu’à la période
contemporaine. D’importants imprimeurs tels que Caspar Hochfeder (venu de
Nuremberg) dès avant 1500 ou, un siècle plus tard, Abraham Fabert, lié au cercle des humanistes
protestants, ont œuvré à Metz et ont laissé une production abondante et de qualité. C’est à Metz,
encore, qu’a été fondée la première imprimerie hébraïque de France, établie par Moïse May au milieu du XVIIIe siècle. La bibliothèque s’efforce depuis plusieurs années de réunir les ouvrages issus de ces presses
(Pentateuque, Talmud, rituels, livres de prières, commentaires, etc.) devenus particulièrement rares.
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