On assiste par conséquent à l’éclosion d’une base commune de connaissances positives, d’un canon intellectuel partagé par toute l’Europe, qui devient le savoir de référence, dépassant toutes les frontières, aussi bien dans la langue commune de l’Europe qu’est le latin, que dans les différentes langues vernaculaires. Ainsi, les ouvrages à contenu «encyclopédique» montrent in nuce ce qu’était le savoir de l’Europe entière au début des temps modernes. Dans la mesure où ces ouvrages, qui ont eu un tirage de quelques centaines d’exemplaires tout au plus, ont été conservés dans des bibliothèques, ils portent des signes distinctifs et à chaque fois individuels (reliures, annotations manuscrites…) témoignant de leur histoire souvent mouvementée. Partant, ils font partie de l’héritage culturel européen et méritent éminemment d’être conservés à ce titre. Après plus de 500 ans d’existence dans des conditions souvent adverses, beaucoup de ces ouvrages ont besoin d’être restaurés de fond en
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