L’ébauche de la Bibliothèque nationale se situe en l’an 1798 quand l’occupant français dota le Département des forêts d’une École centrale – le futur Athénée – munie d’une bibliothèque publique: la Bibliothèque de l’École centrale du Département des forêts, chargée de rassembler en son sein ce qui restait au Luxembourg des bibliothèques des anciens États de Luxembourg, du collège des Jésuites, dissous en 1773, et des bibliothèques des maisons religieuses supprimées après l’invasion des troupes de la France révolutionnaire en 1794/1795. Dès lors son sort et celui du futur Athénée seront intimement liés. En 1803, quand la politique napoléonienne transforma l’École centrale en École secondaire et plaça celle-ci sous le contrôle des autorités municipales de la Ville de Luxembourg, la bibliothèque changea elle aussi d’épithète et sera désormais et bibliothèque de collège et bibliothèque municipale. Après le départ des Français et dans le sillage de la politique scolaire de Guillaume Ier, elle changea une fois de plus de dénomination pour devenir en 1817 la Bibliothèque de l’Athénée Royal Grand-Ducal, gardant toutefois sa fonction de bibliothèque municipale. En 1837, elle fut scindée en deux entités distinctes. Mais pour peu de temps. En 1848, la bibliothèque de la Ville de Luxembourg, de loin la plus riche du pays, est cédée à l’État grand-ducal. |